dimanche 21 décembre 2014

En pays Kuna Yala

Nous voici depuis quelques jours en pays Kuna dans les îles San Blas. Les San Blas comprennent environ 300 îles et îlots coralliens souvent à peine au dessus du niveau de l’eau avec comme arrière-plan, les montagnes de l’isthme de Panama dont certaines culminent à près de 2000 mètres. Pour le moment, nous sommes partis dans les îlots extérieurs (les plus au large) qui sont plus sauvages et moins peuplés. Nous sommes actuellement à l’extrémité est de Cayos Hollandes dans un ancrage magnifique. La seule chose qui nous sépare du grand large est quelques îlots reliés entre eux par des récifs coralliens. Le soir, la nuit est totalement noire et les seules lumières visibles sont les milliards d’étoiles de la voute céleste (surtout que notre seul voisin néglige d’allumer sont feu de tête de mat). Les seuls sons qu’on puisse entendre sont ceux des vagues se brisant sur les récifs.

Nos contacts avec les Kunas se font bien. On arrive à communiquer en espagnol car ceux-ci parlent le Kuna et l’espagnol n’est pour eux qu’une langue seconde. Ce qui veut dire que leur espagnol est parfois à peine meilleur que le mien (Simon). Ils semblent intéressés à savoir d’où l’on vient et semblent impressionné de voir Mandala. Ils sont assez au fait de la géographie et quand on leur parle du Québec, ils savent d’où l’on vient. Plusieurs viennent nous offrir des langoustes, poulpes ou poissons qu’ils ont pêchés. Hier, des Kunas en pirogue sont venus nous offrir des pamplemousses, des cocos et des bananes plantain. C’était bienvenu car nos vivres de fruits et légumes touchent à leur fin. Les enfants étaient particulièrement contents d’avoir de beaux fruits frais et ils rationnent les portions afin d’en avoir jusqu’à Noël!!

Les Kunas semblent vivre de façon plutôt dépouillée. Ils se déplacent en pirogues taillées d’un seul tronc d’arbre évidé et habitent des « maisons » en feuilles de palmiers qui semblent plutôt sommaires.

On a l’impression d’être dans un autre monde, la seule route s’est arrêtée bien avant que nous arrivions dans les San Blas. Ici il n’y a pas de voitures et la majorité des Kunas se déplace en pirogues muent à l’aviron. Une minorité des pirogues bénéficie d’un moteur hors-bord. Il n’y a pas d’électricité, pas d’eau courante mais parfois un Kuna, dans sa pirogue, répond à son cellulaire!!! Un peu étrange tout de même!!!

La saison sèche semble vouloir s’installer car cela fait plusieurs jours qu’il n’y a pas eu de pluie significative (ça fait du bien!). Hier, une famille kuna était venue en pirogue pour nous demander de… l’eau! Nous avons donc rempli leur bidon de 5 gallons. Ce matin, vers 7h00, une autre famille avec leurs 4 enfants habitant la même île est venue nous demander aussi de l’eau (le mot a dû se passer)… C’est un peu le monde à l’envers. D’habitude, les « naviguants » rationnent l’eau et comptent sur les « terriens » pour se ravitailler en eau. Ici, c’est le contraire. Heureusement que Laurent fait marcher la dessalinatrice quotidiennement pour fournir tout le monde. C’est là qu’on se rend compte à quel point on est privilégié…







3 commentaires:

  1. Super votre anecdote à propos de l'eau potable, anecdote qu'on ne trouvera jamais dans aucun fichier de renseignements sur les Kunas. XXXXX

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  2. Joyeux de Noël à vous 5! C'est toujours un réel plaisir de vous lire... De Isabelle C. et famille xxx

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