"L'oeuf de Madame poule" a probablement été le livre préféré de mes garçons lorsqu'ils étaient petits... On avait aussi bien aimé le film "Chicken run" (Poulets en fuite).
Je me suis donc permise, moi aussi, d'inventer une petite histoire de poulet...
Voici donc l'histoire de Maman Poule:
"L'histoire de Maman Poule"*
Maman Poule et Papa Coq vivaient dans un beau poulailler au milieu des prés avec leurs 3 petits poussins. Tout le monde s'y sentait bien, il y avait de tout, des nichoirs, des mangeoires, des abreuvoirs et tout ce que les poussins avaient de besoin pour être heureux. Malgré tout, cette famille planifiait depuis plusieurs mois une grande expédition.
D'ailleurs, Papa Coq était déjà parti depuis un certain temps pour préparer cet extraordinaire voyage. Malheureusement, depuis que Papa Coq avait quitté, ses poussins étaient particulièrement désorganisés et énervés. Ils couraient partout dans le poulailler et la discipline se faisait de plus en plus difficile.
Étrangement, les petits poussins avaient tous une façon bien différente de faire sortir le trop-plein d'émotions: l'un d'eux devenait angoissé et pleurait, l'autre était déjà un peu parti à l'aventure dans sa tête, n'écoutant rien et manquant grandement d'attention et le dernier, était devenu simplement incontrôlable piquant des colères et défiant toutes les règles.
Maman Poule faisait du mieux qu'elle pouvait et s'affairait depuis plusieurs semaines à tout organiser pour ce grand événement. Heureusement, Maman Poule avait de bonnes amies poulettes qui la supportaient et qui l'aidaient à effectuer toutes les tâches nécessaire car le jour du départ arrivait à toute "Allures".
La nuit avant le jour "J", Maman Poule fit un très beau rêve. Elle rêva qu'elle s'envolait. Elle s'éleva au-dessus de son nichoir puis au-dessus du poulailler jusqu'en haut des nuages. Ensuite, elle traversa toutes les couches de l'atmosphère, de la troposphère jusqu'à l'exosphère pour atteindre les planètes, le système solaire et les galaxies pour finalement se rendre jusqu'en haut d'un gigantesque trou noir. Le trou noir était d'une immensité extraordinaire, elle s'immobilisa juste au-dessus, admira cette infini, elle se sentait particulièrement bien, calme, sereine et au moment où elle se demandait si elle devait sauter dans ce trou...
Le chant d'un coq se fit entendre, Cocorico!
C'était l'heure... C'était l'heure de se lever pour préparer ses petits au grand départ.
Au grand étonnement de Maman Poule, le matin du départ, ses petits étaient tristes. L'excitation et l'énervement avaient été remplacés par un calme désarmant et par une tristesse profonde. Ils ne voulaient plus partir, ils voulaient rester avec leurs copains poussins. "J'ai envie de pleurer mais mes larmes ne coulent pas..." avait crié un des petits poussins, "je ne veux plus partir" avait protesté un autre...
Maman Poule se demandait alors, pourquoi partir lorsqu'on est si bien chez nous, pourquoi faire souffrir ainsi mes petits rejetons, pourquoi est-ce si difficile?Même si des fois elle se sentait comme une poule mouillée, Maman Poule se devait d'être forte et d'être rassurante pour ses petits poussins. Elle se tenait bien droite sur ses pattes et en ouvrant ses ailes, protégeait ses poussinets du mieux qu'elle pouvait. Mais au plus profond d'elle-même, elle avait, elle aussi, un peu la chair de poule à l'idée de partir si loin si longtemps dans des champs et des prés complètement inconnus.
Ce matin là, toutes les mamans poules, étaient réunies en cercle autour des petits poussins qui partaient à l'aventure. Et tous, sans exception, leur firent un gros gros câlins. Elles avaient le cœur gros et les larmes à l'oeil, tout comme les petits poussins et Maman Poule d'ailleurs!
Après avoir dit bye bye à toutes les poules et à tous les petits copains, les trois petits poussins s'installèrent dans le tracteur qui devait les amener vers cette belle aventure. Mais, on aurait dit qu'ils se dirigeaient directement vers l'abattoir...! Ils avaient le bec pointé vers le bas, les yeux fixes, les ailes pendantes et le cœur bien gros....
Il y eu alors un silence, un grand silence, un lourd silence comme si le temps venait de s'arrêter momentanément. Maman Poule avait même mit de la musique de Noël pour essayer d'égayer ses groupes, car tout le monde sait bien qu'à Noël on mange de la dinde et pas du poulet!
Mais malgré cela, ce silence d'outre-tombe dura pendant plus d'une heure et demie, "Oufff mon poulet! 1h30 c'est long!!", ce qui était tout à fait inhabituel pour ces petits poussins qui avaient l'habitude de piailler sans arrêt... Pas un bruit, pas un son, pas un mot pendant tout ce temps! Maman Poule était inquiète de ce silence interminable, on aurait même pu entendre des poules claquer des dents!
Puis, tout à coup, un petit poussin cria: "On a oublié... on a oublié de dire bye bye au poulailler!!". Alors, tout le monde hurla "Bye bye le poulailler, on se revoit bientôt!!" et puis, ce fut le retour à la normal avec les chicanes, le chialage et l'obstinage!
Maman Poule s'en trouva étrangement soulagée!
Le lendemain, un des petits poussins dit à sa maman "Ça va mieux mais je suis encore en peine...". Plus les jours avancèrent, plus l'excitation et l'enthousiasme refaisaient surface. Ils étaient redevenus contents de partir pour ce périple vers l'inconnu et ils avaient bien hâte de retrouver leur Papa Coq!!
Même à l'autre bout du monde, au beau milieu de ces terres inconnues, les petits poussins penseront souvent à leurs copains et Maman Poule se rappellera de ses amies poulettes. Elle se remémorera les soirées à faire du sauter du maïs pour en faire du popcorn au-dessus du feu de camps, les journées à jouer dans l'eau en essayant de se mouiller les plumes, les journées d'entraînement à muscler ses ailes pour se pratiquer à voler et les nombreuses soirées à tout simplement jacasser et glousser ensemble!
Toutes les poules et tous les coqs du poulailler et même des poulaillers voisins, ont su, à leur façon,
mettre une plume d'eux-même pour permettre à cette famille de réaliser leur plus grand rêve! Maman Poule n'a malheureusement pas su remercier tout le monde comme elle aurait voulu.
Mais une chose est certaine, Maman Poule leur en sera éternellement reconnaissante!
Pot Pot Pot...
|
Même si ce n'était qu'une famille de poulets, leurs ailes, quoique bien petites pour voler,
étaient devenues trop grandes pour rester....
|
*Les personnages et les situations décrits dans cette histoire sont purement imaginaires : toute ressemblance avec des personnages ou des événements existant ou ayant existé ne serait que pure coïncidence...!
Salut! Votre compteur est à zéro, donc c'est un départ!! Bon voyage, et profitez-en au maximum!
RépondreEffacer