mardi 3 novembre 2015

À voir!

Voici la vidéo du conseil de ville de Gaspé où Laurent est allé présenter sa pétition!

Cliquez ici!

Et voici l'article sur Laurent et notre voyage dans la revue "Les Explorateurs" du mois d'octobre.




lundi 5 octobre 2015

Venez encourager Laurent!!

Allez voir le nouveau blog de Laurent, il présentera sa pétition pour bannir les sacs de plastique à usage unique dans les commerces à Gaspé sous peu!!

Blog de Laurent

vendredi 22 mai 2015

Suite et fin

Alors voilà, ce sera bref, court et plate comme blog, tout comme la fin de notre voyage d’ailleurs…

Pour des raisons de santé, je suis de retour au Québec avec les enfants, Simon arrivera dans quelques jours. 

Il y a certains rêves qui ne finissent pas tout à fait comme on l’avait prévu ou comme on l'aurait aimé…

Mais on se dit qu’on se reprendra en mars prochain…

“Certains regardent la vase au fond de l'étang,
d'autres contemplent la fleur de lotus à la surface de l'eau,
il s'agit d'un choix.” (Dalaï Lama)


En attendant de trouver la fleur,

Je vous laisse avec ce beau poème de Jacques Brel, qui a d'ailleurs terminé ses jours aux Marquises:

Je connais des bateaux qui restent dans le port
De peur que les courants ne les entrainent trop fort
Je connais des bateaux qui rouillent dans le port
À ne jamais risquer une voile dehors

Je connais des bateaux qui oublient de partir
Ils ont peur de la mer à force de vieillir
Et les vagues jamais ne les ont emportés
Leur voyage est fini avant de commencer

Je connais des bateaux tellement enchainés
Qu’ils ont désappris comment se libérer
Je connais des bateaux qui restent à clapoter
Pour être vraiment sûr de ne pas chavirer

Je connais des bateaux qui s’en vont à plusieurs
Affronter le grand vent au-delà de la peur
Je connais des bateaux qui s’égratignant un peu
Sur les routes de la mer où les mène leur jeu

Je connais des bateaux qui reviennent au port 
Lacérés de partout mais plus braves et plus fort
Je connais des bateaux débordants de soleil
Quand ils ont partagé des années de merveilles

Je connais des bateaux qui reviennent toujours
Quand ils ont navigués jusqu’à leur dernier jour
Tout prêts à déployer leurs ailes de géants
Parce qu’ils ont un coeur à taille d’océan

Jacques Brel



dimanche 3 mai 2015

Nouvelles fraiches

Comme certain l'avaient remarqué, les derniers jours de la traversée ont été un peu pauvre en blog.... On est arrivé sain et sauf aux Marquises à Nuku Hiva le 30 avril au matin, et TRĖS heureux de voir la terre et surtout, l'hôpital...
Effectivement, MN est tombée malade au beau milieu de la traversée et donc au beau milieu de ce fameux "trou" de l'océan Pacifique. Un gros méchant virus l'a terrassée. Après avoir eu des tests et vu les spécialistes à Tahiti, elle a finalement eu congé de l'hôpital hier soir. Elle va mieux, la convalescense durera un certain temps par contre. On retourne au bateau demain. Un gros merci aux bateaux copains qui ont changés leurs plans de navigation pour venir nous aider et garder nos enfants.... Merci pour tout!!

lundi 27 avril 2015

Jour#18- Galapagos-Marquises

La traversée selon Édouard

Bonjour cher lecteur, on est rendu à la deuxième semaine de la traversée Galapagos-Marquises. Dans ce blog, je vais vous parler de la traversée jusqu'à présent.
On a fait 2500 milles nautiques et il en reste 500. On prévoit aller à Huku Hiva. On fait d'habitude 150 miles nautiques par jour quand on va à 5.5 noeuds. C'est calme, on est au portant. J'ai hâte d'aller aux Marquises parce qu'il parait que c'est les plus belles îles du monde.

Dans notre traversée, la pêche a été mon sport favori. On a attrapé des poissons volants et des calmars qui venaient courageusement sur notre bateau. On a eu des hameçons cassés. Mais c'est bizarre, dans la traversée Panama-Galapagos, les hameçons tordaient et dans celle-ci, ils cassent. On a pêché une petite bonite. On est des piètres pêcheurs!!!
On a vu des globicéphales noirs et des dauphins. Les globicéphales sont rares et c'est la deuxième fois qu'on en voit. Ils n'ont pas de museau. On a aussi vu une autre sorte de petites baleines, des "false killer whale".

C'était mon blog


Édouard

samedi 25 avril 2015

Plus de Grand-Voile...

Plus de Grand-Voile... (pour les non-voileux, il y a un lexique au bas du texte)

Zut, zut et triple zut...
La nuit passée, la mer est devenue houleuse et le vent a forci autour de 17-18 kn, je décide donc de rouler le gennaker et de mettre Mandala au grand-largue babord amures sous solent et grand-voile pour le reste de la nuit. Le vent est bien régulier, pas un nuage, pas de grain... Peu après avoir établi les nouvelles voiles, le vent mollit et je tarde à réinstaller la retenue de bôme car je ne suis pas sûr de garder cette allures où d'avoir à virer lof pour lof pour faire un meilleur cap (et honnêtement aussi, je traîne parce que je suis un peu fatigué et que je n'aime pas faire des manoeuvres de pont seul la nuit). Je surveille le pilote automatique qui à l'occasion de quelques vagues plus grosses a de la difficulté à maintenir le cap et je me décide donc d'aller réinstaller la retenue de bôme. Au moment où je me lève pour y aller, le pilote échappe le bateau et je fonce vers la barre pour récupérer mais... une fraction de seconde trop tard. Mandala fait donc un empannage accidentel (pas très violent car le vent a mollit) et qu'on a un frein de bôme. Marie-Noelle qui est à l'intérieur me demande: "c'est quoi le bruit?" et je lui répond: " rien, on vient juste d'empanner et je vais mettre la retenue de bôme pour éviter que ça ne se reproduise". Et puis, dans le noir, je remarque que la bôme est placée bizarrement. J'éclaire avec ma lampe frontale et.... merde!!! je constate que le vis-de-mulet a lâché dans l'empannage et que la bôme pend soutenue par le lazy-bag et les bosses de ris. Merde, merde et merde!!!

Je vais au pied du mât (rassurez-vous, bien attaché) et je rapproche le bout de la bôme de son emplacement normal et j'attache le tout avec du spectra puis on affale la grand-voile. On regardera ça en détail au matin et on verra si on peut tenter une réparation de fortune. Après avoir affalé la grand-voile, on a décidé de continuer la nuit sous solent seul à 4,5 - 5,0 Kn...

Au matin, c'est au tour de l'écoute de grand-voile de lâcher... Comme la bôme n'était pas tout à fait dans son axe, elle a dû raguer contre quelques chose durant la nuit.

Ce matin, on va faire des essais: solent d'un côté, trinquette de l'autre ou bien gennaker seul puis on va voir si on peut réparer temporairement d'ici aux Marquises...

Mise à jour de 9h30 AM: je viens d'établir le solent et la trinquette en ciseaux avec deux tangons et le vent a mollit mais on fait quand même juste en dessous de 6 noeuds... pas si mal.  Je vais me faire un autre café et jongler à la réparation du vis-de-mulet un peu plus tard...

Comme "cerise sur le sundae", Laurent monte me voir dans le cockpit au petit matin pour me dire: "Papa, on n'a plus d'eau au robinet et un des réservoirs est à 0%". Je descend en bas et j'entends la pompe à eau qui tourne à vide. Depuis combien de temps? j'espère qu'elle n'est pas foutue???. Heureusement, en mer, j'isole toujours les réservoirs et il n'y en a qu'un seul de vide. J'ouvre donc la valve de l'autre, repart la pompe et... ouf... ça marche. Puis je cherche la fuite d'eau et la trouve rapidement: le robinet de la salle de bain avant était resté entr'ouvert... Ne vous en faites pas, il nous reste environ 200 litres d'eau et on va faire marcher la dessalinatrice ce matin... Normalement, j'entends la pompe à eau fonctionner mais depuis le début de cette traversée, je dors dans le cockpit, je ne l'ai donc pas entendue...

On n'avait pas eu de pépin technique depuis la première nuit où le pilote a mal fonctionné. Cette fois-ci, c'est une simple erreur qui nous prive de notre grand-voile...

Lexique:
-Gennaker: voile légère d'avant qui s'utilise dans le petit temps
- Solent: voile d'avant qui s'utilise quand le vent a forci un peu (c'est un petit génois)
- trinquette: voile d'avant qui s'utilise quand le vent a vraiment forci
- grand-largue: allure quand le voilier reçoit le vent presque par en arrière mais pas tout à fait. Allure généralement rapide et confortable.
- Babord amures: quand on reçoit le vent du côté babord (gauche) du bateau
- Bôme: espar horizontal au bas de la grand-voile
- frein de bôme: système qui ralentit la bôme en cas d'empannage et qui (est supposé) d'éviter la casse...
- Retenue de bôme: cordage que l'on met pour empêcher la bôme d'empanner accidentellement
- empannage: au vent arrière, quand la bôme passe d'un bord à l'autre. Peut-être volontaire et fait en douceur ou accidentel où la bôme passe d'un coup d'un bord sur l'autre avec le risque de casser...
- Vis-de-mulet: ferrure métallique qui relie la bôme au mât
- lazy-bag: sac sur la bôme pour ranger la grand-voile
- bosses de ris: cordages qui passent dans la bôme et qui servent à "prendre des ris" c'est à dire réduire la surface de la grand-voile quand le vent forcit.
- affaler: action de descendre une voile.
- écoute: cordage qui permet d'orienter une voile
- raguer: usure à cause du frottement
- tangon: espar qui permet d'écarter une voile d'avant. habituellement utilisé avec un spinnaker.


vendredi 24 avril 2015

Jour #15- Galapagos-Marquises


La traversée selon Alexia

Bonjour,
On est le 15 avril, tout va bien, personne n'a mal au coeur. C'est très calme. On a fait 2 semaines et une journée sur 3 semaines. En traversée, on fait de l'école le matin et l'après-midi, on écoute des films. J'aime beaucoup ça en traversée. On a vu des dauphins pas de becs et des petites baleines noires. C'est super les traversées en mer!!! Je fais le diner en mer et j'adore ça. J'aime plus ça qu'à la maison. J'ai hâte d'arriver aux Marquises parce que je veux voir comment c'est différent.


Alexia

jeudi 23 avril 2015

Jour #14 -Galapagos-Marquises

Le trou

Le trou de l’océan Pacifique…
Je vous gage que vous n’aviez jamais vu cet océan de cette façon…
Lorsqu’on s’éloigne des côtes, entre les Galapagos et les Marquises, il y a ce que j’appelle un trou… Un trou d’un peu plus de 2 semaines.

Dans ce trou, on se sent vraiment à l’autre bout du monde, loin des terres, loin de toute civilisation, loin de tout, tout simplement. En fait, je dirais même plus qu’on se sent au beau milieu de nul part. Il n’y a rien, juste de l’eau à perte de vue peu importe où tu regardes.
Pas de cargos, pas de bateau à moteur, que de rares voiliers qu’on sait s’y trouver mais qu’on n’a jamais aperçu.
Pas de dauphin, pas de baleine, pas de tortue, que des poissons volants et quelques petits calmars.
Pas d’avion dans le ciel, pas d’hélicoptère, pas de mongolfière, que des étoiles.
Dans ce trou, on est coupé du reste du monde. Tellement, qu’en cas de malchance, rien ni personne ne peut physiquement venir jusqu’à nous pour nous porter secours…
On est quand même chanceux, il ne reste que peu d’endroit comme celui-là sur la Terre et on est en plein dedans!

Dans ce trou, il y a de l’eau, des vagues et des nuages, c’est tout. Même pas de tempête, ni de vent violent, que du beau temps.
Et il y a aussi des créatures gigantesques, des mastodontes qui cassent nos hameçons ou qui partent avec nos leurres et nos lignes. Mais on ne les a jamais vu non plus… On va finir par croire qu’ils n’existent pas vraiment et que se ne sont que des légendes…

Mais dans ce trou, il y a une famille. Une famille bien ordinaire qui a décidé de réaliser un rêve extraordinaire. Une famille qui a à son bord un capitaine exceptionnel. Un capitaine qui sait comment mener le navire à bon port en toute sécurité avec sérénité, calme et enthousiasme. Un bon capitaine mais aussi et surtout, un père et un mari formidable!


De ce trou, on en sortira très bientôt… plus que quelques milles à parcourir… On commence à sentir l’odeur des croissants et des baguettes françaises chaudes!! (oui, oui, j’ai un très bon nez…!)
Mais ce qui est quand même étonnant, c’est que même au beau milieu de nul part, on a la possibilité de dire à nos familles et à nos amis qu’on les aime ☺!
On pense à vous en mangeant de la ratatouille ou de la gelé aux poivrons, on pense à vous en lisant vos emails ou vos lettres, on pense à vous en regardant les films de Mr. Bean ou la série « Les Parent », on pense à vous à toutes les fois qu’on winch en disant « chest-bras, chest-bras »…
Alors on vous aime et on vous remercie d’être un peu là avec nous… au beau milieu de ce nulle part…

Citation du jour (ne vous inquiétez pas, il n’y a aucune tempête en vue ☺!)

« À terre, même dans les moments les plus sombres, la vie recommence toujours le lendemain. En mer, lors d’une tempête, on éprouve un sentiment de piège pour l’éternité. » (Olivier DeKersauson)

mardi 21 avril 2015

Jour #11 Galapagos-Marquises

Bouteille à la mer

Aujourd’hui, à la veille de la journée de la Terre, et passé la mi-parcours de notre traversée, c’était le bon moment de lancer notre bouteille à la mer!! Avant de partir, les élèves et les professeurs de l’école primaire Notre-Dame-du-Sacré-Cœur ainsi que plusieurs amis, ont écrit leur plus grand rêve et l’ont inséré dans notre « bouteille de rêves ». Selon ce que l’on dit, il paraît que lorsque la bouteille est retrouvée, les rêves se réalisent!!

Alors voilà, c’est fait!! Maintenant, que les rêves se réalisent!!

Citations du jour :
« Si vous avez un rêve, donnez-lui la chance de se réaliser »
(Richard De Vos)

Et :
« Il n’y a qu’une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c’est la peur d’échouer »
(Paulo Coelho)

Il ne reste que 1175 miles nautiques d’ici à Hiva Oa aux Marquises. On est presque arrivés…




dimanche 19 avril 2015

Jour #10- Galapagos-Marquises

De l’eau à babord, de l’eau à tribord, de l’eau en avant, de l’eau en arrière et l’eau en dessous… et actuellement de l’eau par en haut (il pleut..)!

Nous venons de franchir la moitié de la distance Galapagos-Marquises!! L’heure était donc à la remise de la surprise mi-parcours! Les enfants étaient bien heureux!

Citations du jour :
« Comme il ne pouvait contrôler ni le vent, ni la femme, l’homme inventa les voiles »

Et vu qu’on se dirige en territoire français :

« Les navigateurs sont à l’inverse des camemberts : ceux qui ne coulent pas sont les meilleurs » (Olivier de Kersauzon)

vendredi 17 avril 2015

Jour #8- Galapagos-Marquises

Journée typique en mer sur Mandala

Plusieurs personnes nous demandent comment ça marche en mer. Alors voilà une journée type, vous remarquerez que c’est presque comme à la maison…

6h30-7h00 : -Le réveil des troupes
7h00-8h00 : -Café et déjeuné
8h00 à 11h : -Tentative d’école… ☺
-Tâche de bateau : faire de l’eau, gérer l’électricité, inspection car le ragage peut faire beaucoup de dommage si ce n’est pas détecté à temps.
11h-13h : -Lunch
13h-15h : -Temps libre- lecture, films, jeux éducatifs sur iPad
-Sieste des parents
15h-17h : -Préparation du souper
-Tâches ménagères
-Réglage des voiles pour la nuit
17h : -Bilan du dernier 24h- nombre de milles parcourus, nombre de milles restants, vitesse moyenne…
17h : -Souper, vaisselle…
19h : -Dodo et début des quarts pour les parents (mais pour être bien honnête, Simon a pas mal tout fait les quarts de nuit jusqu’à présent… ☺).

On fait aussi un tour d’horizon, vérification des voiles-du vent-du cap… à toutes les vingt minutes de jour comme de nuit…!!

Alors voici le bilan jusqu’à présent :
190h22 min depuis le départ
1260 milles parcourus
6.6 nœuds de vitesse moyenne
12.1 nœuds de vitesse maximale (sur un surf de vague!)
1 dose de gravol donnée (pour les garçons)- 0 vomissement ☺
0 poisson pêché, plusieurs poissons volants et calmars sur le pont chaque matin
1 leurre de perdu (aujourd’hui)


Il ne reste que 1740 milles marins à faire!

On va être là à temps pour Julie! ☺

jeudi 16 avril 2015

Galapagos - Marquises - JOUR 7

À 15H15 heure locale (qui est aussi devenu 14:15 car on vient de changer l'heure...) on est à 2000 miles nautiques des Marquises. On a donc fait le tiers du chemin. Les alizés du SE sont bien établis et réguliers, le vent varie entre 12 et 20 Kn au grand largue babord amures (on reçoit le vent du côté gauche). Il fait beau, on n'a pas eu de grain depuis 2-3 jours. On est vraiment dans un coin isolé de la planète. Le dernier navire aperçu était il y a 5 jours. Depuis, plus rien, pas de cargo, pas de voiliers et même pas d'avion dans le ciel. Seulement des milliers d'étoiles la nuit en plus du plancton phosphorescent qui ressemble à des centaines d'étoiles qui scintillent dans la mer. Il y a aussi des quantités de poissons volants qui décollent à l'arrivée de Mandala. Assez spectaculaire!!! On a aussi découvert que les calmars aussi peuvent voler!!! On n'en a jamais vu mais presque à chaque matin on en retrouve sur le pont de Mandala sans qu'il n'y ait d'embrun pour les y amener!!! Est-ce à dire qu'ils sautent hors de l'eau??? ou est-ce que ce sont des embruns qu'on ne perçoit pas qui les projètent sur le pont??? mystère...

Aujourd'hui, on a fait marcher la génératrice pour recharger les batteries complètement, faire de l'eau douce et faire du pain. On n'a pas eu d'autres pépins techniques avec Mandala depuis les petits ennuis de pilote automatique durant la première nuit.

L'école est un peu difficile mais on y arrive partiellement. On continue de vivre au rythme des quarts car évidemment, on navigue 24h/24h et 7j/7j. La prochaine nuit complète sera aux Marquises (si le mouillage n'est pas trop mauvais).


mercredi 15 avril 2015

Jour #6- Galapagos-Marquises- Cours poubelles 101

Gestion des déchets

Hé oui, même en bateau on produit des déchets, et pour une famille de 5, ce n’est pas négligeable. La différence en bateau, c’est qu’on est « pris » avec nos vidanges pour un mois dans la grosse chaleur! Il faut donc éviter à tout prix les odeurs… J’ai pris en charge ce département, essentiellement parce que Simon n’a tout simplement pas de nez… ☺

Je me sens un peu comme « Popa » dans la série télévisé « La petite vie ». Je gère mes vidanges et j’en prends bien soin. Mais ne vous inquiétez pas, je ne parle pas (encore) à mes sacs à ordures…!

On ne jette pas n’importe quoi dans MA poubelle! Gare à celui qui osera! J’ai même nettoyé l’intérieur du sac à quelques reprises!!

Premièrement, tout « l’organique » et tout le biodégradable s’en va généreusement aux poissons. Ce qui allège énormément le contenue de ma poubelle.
Deuxièmement, tous les emballages de plastique sont soigneusement rincés, lavés et pliés. Ensuite, on les empaquète méticuleusement à l’intérieur d’un contenant de plastique (qui est également un déchet) et on referme le bouchon. De cette façon, ça prend beaucoup moins de place et ça évite les odeurs.

Évidemment, inutile de mentionner qu’aucun déchet de plastique, peu importe sa forme, sa couleur ou son origine ne se retrouve à la mer! Et Laurent, vérifie attentivement tout cela!!

Une fois le sac rempli, on le porte dans un sac à poubelle format géant qui est situé dans la baille à mouillage (compartiment séparé où est la chaîne d’ancre).

Voici donc le résultat :
Après 6 jours de mer, on a 3 cartons de lait (pliés) et 2 bouteilles de yogourt remplies de déchets! Pas pire, non?!?



mardi 14 avril 2015

Jour #5– Galapagos-Marquises



Gestion des vivres

En bateau, on se doit d’avoir une très bonne gestion des vivres, surtout lorsqu’on prépare une traversée d’un mois. J’avais donc acheté et cuisiné TOUS les repas nécessaire pour la première semaine. Souvent, ce sont les premiers jours qui sont les plus difficiles pour le mal de mer et vu que je ne suis pas la plus « toffe » à ce sujet, je préférais avoir tout déjà prêt pour ne pas à avoir à cuisiner… Le plan étant : du frais la 1ère semaine, du congelé la 2ème et du non périssable pour la 3ème. Le congélateur était déjà plein, j’avais acheté tout ce qui se congelait à Panama car j’avais estimé que le ravitaillement serait plus difficile aux îles Galapagos. J’avais bien fait…

Au Galapagos j’avais donc acheté des poitrines de poulets, des cuisses de poulet et du steak. J’avais tout cuisiné le jour même (sauf pour les cuisses). Malheureusement, la fraicheur de la viande combiné avec le temps de transport pour se rendre à bord (à 35 degrés), a fait que tous mes bons petits plats… ont été très généreusement donnés aux poissons..!! 
Mon bon poulet au curry vert… aux poissons!
Mon boeuf aux brocolis (sans brocolis…)… aux poissons!
Les futurs « nonosses » recette grand-maman…aux poissons!

Mon plan a donc échoué lamentablement…

Une chance que les 3 premiers jours ont été calme, car on a dû manger une quantité faramineuse de fruits et de légumes avant qu’ils ne pourrissent. On a quand même eu quelques pertes mais rien de dramatique! Les fruits et les légumes ne se sont vraiment pas gardés longtemps… Il faut dire que la plupart n’étaient évidemment pas au frigo par manque de place. De plus, on dirait que ces fruits et légumes des Galapagos ne se conservent vraiment pas.

Une mention spéciale pour Édouard pour sa TRÈS grande contribution à manger des bananes! Grâce à lui et au gâteau aux bananes de Simon, il n’en reste que quelques unes!! Mais, ne nous parlez plus de bananes pour quelques jours… on est vraiment tanné!!

Dans le frais, il reste des pamplemousses, des cocos et des courges qu’on va essayer de conserver un peu plus longtemps.

Mais ne vous en faite pas, on ne mourra pas de faim!!
Quoique… aujourd’hui à cause d’une grosse vague qui a fait gîter le bateau de façon spectaculaire, le tiroir du congélateur (qui était, cette fois, bien fermé et barré) s’est ouvert et a débarqué….!! Heureusement, on a pu le remettre en place assez rapidement, non pas sans effort, et heureusement, il ne s’est pas irrémédiablement brisé ☺!! Ouf!!! On a eu quand même chaud… C’est bon de la canne, mais 3 semaines c’est long!!!

Au menu de ce soir, une bonne soupe de grand-maman Estelle avec du couscous et vous devinez quoi? Hé oui, du gâteau aux bananes!! Grand-maman Estelle et grand-papa Raymond nous ont préparé pleins de conserves de soupes, de ratatouilles et de sauce à spaghetti pour notre voyage. Quand on a une journée pas trop confortable comme aujourd’hui, c’est d’autant plus apprécié! Merci beaucoup!!

Comme je l’ai déjà dit,
En bateau, on ne mange pas ce que l’on veut ni ce que l’on a mais bien ce qui ne sera plus bon demain!


lundi 13 avril 2015

Galapagos Marquises - Jour #4

On a maintenant couvert 555 miles nautiques sur le quelques 3000. Depuis la nuit, le vent a forci.. Sagement (hé oui, j'ai dit sagement) j'ai pris deux ris dans la grand-voile vers 01h00 du matin et c,est aussi bien car le vent a encore forci...On a actuellement 23-25 Kn de vent au grand largue. On a eu plusieurs averses durant la nuit (juste assez pour rendre la situation inconfortable dans le cockpit). Actuellement, il est 11h00 locales, on avance à environ 8 KN et la mer n'est pas vraiment confortable. La longue houle a été remplacée par des vagues plus courtes qui brisent de temps en temps sur Mandala et nous envoie occasionnellement des embruns dans le cockpit (pas très souvent mais assez pour mouiller et pour nous décourager d'utiliser un laptop dehors).

Tout le monde va bien et à défaut d'être confortable, on abat les miles...

Quizz météo: Après avoir expliqué ce qu'est le "pot-au-noir" et la circulation dans les cellules de Hadley, que signifie l'expression "horses latitudes" et pourquoi???


Réponse: Horses Latitudes correspond à la zone de calme associée à la zone de haute pression sub-tropicale juste au nord des alizés (typiquement autour des Bermudes et de l'anticyclone des Açores). On les appelle comme ça car, du temps de la marine à voile, lorsque les voiliers y étaient encalminés pour de longues périodes, l'eau et la nourriture venait à manquer pour les chevaux qui étaient transportés à bord et il fallait donc se débarrasser des chevaux en les jetant à la mer (mais je parie qu'ils en mangeaient aussi).

dimanche 12 avril 2015

Galapagos-Marquises Jour #3- Cours météo 101

12 avril 2015 - 14:00 UTC (8H12 local, 10h12 au Québec)

Nous sommes à 5 degrés 24 minutes Sud par 93 degrés 54 minutes Ouest. Nous avons parcourus 365 miles nautiques depuis notre départ des Galapagos malgré des vents très faibles.

Les Galapagos étant sur l'équateur, elles se trouvent dans une zone de calmes quasi permanents. Le défi était donc de s'en dégager sans brûler tout notre diesel. Ceci n'était pas évident d'autant plus que les prévisions annonçaient que cette zone s'agrandissait et c'est pourquoi nous sommes partis...heu...disons... dans la précipitation, et ce n'est pas peu dire...

Le vent a quelque peu forci la nuit d'avant et hier, on a eu autour de 10 kn de vent toute la journée et le vent a ensuite forci pour se maintenir entre 10 et 14 kn toute la nuit. On est au près babord amures car notre stratégie est d'aller plutôt au sud pour aller chercher les alizés et d'éviter d'aller trop tôt vers l'ouest pour ne pas retomber dans la zone de calme. On dirait donc que la stratégie fonctionne, le vent est plus régulier et a viré au SE ce qui était prévu. On va continuer de descendre un peu pour aller chercher des vents plus forts et encore plus constants.

Petit rappel météo: Au niveau de l'équateur, les forces de Coriolis ne se font pas sentir (c'est ce qui fait tourner l'eau qui s'écoule dans l'évier) et il y a peu de vent (mais beaucoup de soleil). Le soleil chauffant l'océan, l'eau s'évapore et charge l'atmosphère d'humidité. Cet air chaud et humide s'élève et en s'élevant, la vapeur d'eau commence à condenser relâchant de la chaleur ce qui fait monter encore plus cet air chaud et humide (on appelle ça un gradient adiabatique humide). Lorsqu'il n'y a aucun vent ni force de Coriolis, l'air monte verticalement, s'il en a assez fini par former un cumulo-nimbus (nuage d'orage) et puis il se forme un grain. C'est ce qui explique la zone de calme qu'on rencontre à l'équateur qu'on appelle le pot-au-noir (doldrums en anglais) zone de basse pression où il fait chaud et humide, où il n'y a pas de vent et ou on se fait frapper par des grains et des orages.

Mais tout cet air chaud et humide qui s'élève ne reste pas à l'équateur, une bonne partie s'écoule, en s'élevant, de part et d'autre de l'équateur vers le nord et le sud. Mais voilà qu'en s'en allant, par exemple vers le nord, et comme la terre est ronde, cet air se trouve à se rapprocher du centre de rotation de la terre et va donc s'accélérer et commencer à dévier vers l'est  (comme un poids au bout d'une corde qu'on raccourci en faisant tourner). Cet air va éventuellement venir s'accumuler dans les moyenne latitudes provoquant un "empilement" d'air en ces endroits ce qui explique les zones de hautes pression qu'on trouve au milieu des océans (par exemple, l'anticyclone des Açores dans l'Atlantique nord). Cette zone de haute pression va chasser l'air vers les zones à basse pression (dont l'équateur). Cet air qui se fait pousser vers le sud va donc à son tour s'éloigner du centre de rotation de la terre et va donc "ralentir" c'est à dire s'incurver vers l'ouest dans l'hémisphère nord et former ces vents qu'on appelle les alizés. Le même phénomène se produit dans l'hémisphère sud mais à l'envers. Cette circulation verticale (circulation de Hadley) est très importante pour la régulation thermique de notre planète.

Donc, pour résumer, on pense être sortis de la zone de pot-au-noir et on devrait atteindre les alizés rapidement. Et comme vous voyez, si on a le temps d'écrire ce genre de dissertation en traversée, c'est que tout est relax et que tout va bien à bord!!!

Hier, Edouard a pêché une autre petite bonite et c'est aussi bien car on a dû jeter tout le poulet qu'on avait acheté à Santa-Cruz et qui a pourri en 24 heures (incluant celui que Marie-Noelle avait cuisiné avant de partir).


vendredi 10 avril 2015

JOUR 1-GALAPAGOS-MARQUISES

17h30
Un peu plus de 130 milles marins de fait! On a eu très peu de vent aujourd’hui mais Mandala avance quand même bien dans le petit temps avec son gennaker! Tout le monde va bien, la mer est très petite alors personne n’a été malade. En fait, notre première nuit en mer a été plus confortable que nos nuits à Santa Cruz car le mouillage là-bas était très rouleur! Par moment, Mandala ballotait (Simon me dirait que ce n’est pas un terme de voile, mais bon..!) de gauche à droite de façon assez intense! On devait barrer les tiroirs, les portes et le frigo pour ne pas que tout tombe!!

Nos fruits et légumes que l’on a acheté hier matin et avant-hier commencent déjà à être passés date!! Depuis hier, on a dû manger (avant qu’ils ne pourissent) 2 cantaloups, un corrosol, des carottes, des tomates, une salade, 2 avocats, 2 choux… Et évidemment, notre régime de banane à décidé de mûrir aujourd’hui!! Bref, dans à peine quelques jours, on n’aura plus de fruits et de légumes frais!! À la première traversée on avait eu 100 oranges (pour 5$), cette fois-ci, on a plus de 100 bananes (pour 5$ aussi) à manger dans un temps record!! Édouard a très bien fait sa part aujourd’hui, il a dû en manger au moins une quinzaine!! On n’aura pas de carence en potassium!!

Dans un autre ordre d’idée, ce  midi, on a eu la chance de voir une dizaine de “pilot whales” (globicéphales noirs) qui nageaient avec des gros, d’énormes dauphins (bottlenose). Les bottlenoses peuvent atteindre jusqu’à 12 pieds! Ceux de ce midi devaient être à peu prêt de cette grosseur. On en avait jamais vu d’aussi imposants! Tout un spectacle!!! On a même eu droit à quelques cabrioles et les dauphins sont venus s’amuser à la proue de Mandala! C’est toujours autant excitant!

Hier soir, notre pilote automatique a commencé à faire des niaiseries…. Heureusement, Simon a su arranger tout ça dans la nuit!! On a eu une grosse pensée pour nos amis Kazaio qui ont une panne de pilote automatique depuis leur jour#4 de leur traversée (ils vont aux Gambiers)… Ils sont 5 adultes à bord alors, aux dernières nouvelles, ils allaient quand même bien! On se souhaite que le nôtre survive jusqu’à la toute fin…. !

Suite et fin de l’histoire du crabe…
Donc, comme je disais hier, après avoir nettoyé la coque sous l’eau, Simon a senti un petit quelque chose dans son oreille. Il a donc dit: “je pense avoir un crabe dans l’oreille!”. Nos amis du voilier Perry avaient vécu la même chose à Las Perlas, donc tout était possible!
Après avoir pratiquement harcelé Simon pour que je regarde, il me disait “non non, pas la peine,  il va sortir tout seul, comme ce qui était arrivé à nos amis” Je pris mon otoscope et regardai dans son oreille…. Et là, je vis 2 beaux gros, que dis-je ÉNORMES yeux me regarder!!!. Quand même assez impressionnant!! J’ai essayé de l’attraper avec des pinces mais sans succès… Normalement, lorsqu’on a un insecte dans l’oreille, on met de l’huile et on attend. L’insecte finit par mourrir asphixié et on peut alors le chercher avec une pince. Un crabe n’est pas un insecte mais on a décidé d’essayer la même technique. Je mis donc de l’huile et sortis dehors pour aller vérifier la navigation. Quelques secondes plus tard, Simon, qui n’osait pas bouger pour ne pas mettre de l’huile partout, me crie: ”vient l’attraper, vient l’attraper il me marche dessus!!”. Je vint en courant pour capturer ce mastodonte pour m’appercevoir que ce gigantesque intru était en fait pas plus long qu’un centimètre… L’otoscope grossit vraiment les choses de façon importante..!!!
Alors si jamais ça vous arrive (je sais, c’est vraiment super fréquent comme truc!), vous saurez quoi faire ☺!!

Voici la "grosse" bête!







Pour les ORL.. :-)

Voici un petit clin d'oeil à nos amis ORL qui nous lisent..!!
"On ouvre grand et on dit: ahhhhhhhh"
;-)







jeudi 9 avril 2015

C'est fait, on est officiellement parti!!

17h30, heure des Galapagos

Notre frigo est plein plein plein ainsi que notre congélateur. Les filets de fruits et de légumes débordent, on a un régime de banane entier à l'arrière de Mandala, tous les coffres de non-périssables sont remplis bref, on a probablement de quoi manger jusqu'en Nouvelle-Zélande!!!
Après l'immigration, les dernières formalités et les dernières commissions, on est retourné au bateau en fin d'avant-midi. On a rangé les derniers trucs, on a nettoyé la coque mais cette fois-ci dans l'eau avec palmes-masque et tuba (hé oui encore!), on a nettoyé la coque du dinghy (sur le pont de Mandala) et Simon est monté au mat pour vérifier quelques trucs.  Heureusement, en passant par là, Simon s'est rendu compte que la drisse du génois était sur le point de se rompre...!!! Simon a réparé tout ça, ce qui a retardé un peu notre départ mais c'est toujours plus facile de faire ça à l'ancre qu'en mer!!

Depuis quelques jours, il y avait une otarie qui avait un peu adoptée la plage arrière de Mandala. Elle était ÉNORME, on pense que c'était une femelle enceinte. Elle est venue nous dire bye bye, Alexia a dit un dernier adieu à SES otaries... le coeur gros!
Et à 17h00 heure des Galapagos (2h de moins que Montréal) on a finalement levé l'ancre!!
Ouff quelle journée!!! Moi qui pensais que le dicton "il ne faut pas espérer partir reposé" s'appliquait seulement pour le "grand" départ du début, faut croire que non...!
On est actuellement en route, pas encore tout à fait prêt mais les premiers milles se feront probablement à moteur par manque de vent donc on pourra finaliser les dernières petites choses...


Bye bye Galapagos!!

Dans à peu près 3000 milles marins et plus ou moins 3 semaines de mer (évidement sans arrêt!), on arrivera aux Marquises!!! À 150 milles par jour en moyenne, ça nous prendra 20 jours. C'est la plus grande traversée à vie de tous les membres de l'équipage!!! On se la souhaite douce, calme et rapide! On sera content d’arriver, surtout qu’on attend de la visite! Julie viendra faire un petit tour à bord, elle arrivera le 2 mai!! Tout le monde est bien excité!
D’ailleurs, on a justement pensé à Julie (qui est ORL)… Car avant la nuit, il me reste à essayer d'enlever le petit crabe qui s'est introduit dans l'oreille de Simon et qui n'a pas l'air de vouloir sortir par lui-même!!!! :-0
Un effet secondaire du lavage de coque.... À l’ancre, des petits crabes se réfugient dans la végétation qui pousse sur la coque et quand on désorganise tout ça, ils essaient de se trouver un nouveau refuge au plus tôt. Un de ceux-là avait décidé de se cacher dans l’oreille gauche de Simon…
Je vous en redonnerai des nouvelles!! ☺

On quitte un paradis...!


Mandala à Santa Cruz (merci à Marie-Claude d'Amélie IV pour la photo!)

À cause de la météo, on quitte Santa Cruz aux Galapagos aujourd'hui, quelques jours avant ce que l’on avait anticipé pour aller aux Marquises. Ne vous inquietez pas, on quitte plus tôt parce qu'ils prévoient juste une absence de vent autour d’ici dans quelques jours, et pour un voilier, ce n’est pas idéal! On devra probablement faire un peu de moteur pour atteindre les alizés…

On vous redonne des nouvelles en chemin…


Galapagos en quelques mots


Voici ce qui pourrait bien résumer les Galapagos: ABONDANCE, RICHESSE, DIVERSITÉ ET COHABITATION!

Pour ma part (MN), les Galapagos ont été pour moi une source immense de joie, d’excitation et de bonheur! C’est vraiment fantastique de voir et de pouvoir s’approcher autant des animaux! Un vrai délice pour les yeux.

On se souviendra de San Cristobal pour ses milliers d’otaries et ses crabes rouges.
On se souviendra d’Isabela pour ses pingouins, ses fous à pieds bleus et ses iguanes marines.
On se souviendra de Santa Cruz pour ses iguanes terrestres, ses raies et ses requins.



Je ne sais pas ce que nous réserve le reste du Pacifique, mais la marche est grande, TRÈS grande… Je vous en redonnerai des nouvelle ;-)

Une iguane marine et un crabe rouge à Isabela

Une otarie et un pingouin (en haut à gauche) à Isabela

Une plage d'otaries à San Cristobal

Des crabes rouges à San Cristobal

Iguane, Édouard et des otaries à Isabela

Banc de raies à Santa Cruz

Iguanes marines, Alexia et Laurent à Santa Cruz

Otarie et iguane à Isabela
Tortue géante et les enfants à Santa Cruz

Édouard avec un requin à Santa Cruz!!
Iguane terrestre à Santa Cruz
Pingouin à Isabela
Fous à pieds bleus 
Crabe rouge
Tortue à grand cou de Santa Cruz (pour Nathan!!)

Voici deux citations appropriées dans le contexte!

"Celui qui attend que tout danger soit écarté pour mettre les voiles, ne prendra jamais la mer"
(Thomas Fuller)

"Si l'on faisait tout ce que l'on doit vraiment faire avant de partir en vacances, elles seraient terminées sans même avoir commencé."
(Beryl Pfizer)










lundi 6 avril 2015

Isla Santa Fe, The (near) Perfect Day!


Initialement, nous voulions aller à Isla Bartolome qui est juste au nord de Santa Cruz et qui est la « carte postale » des Galapagos. Il paraît que les paysages y sont à couper le souffle. Comme nous n’avons pas le droit de nous y rendre avec notre propre voilier, nous avons été voir les diverses agences qui proposent des tours d’une journée pour y aller. Le prix initial pour le tour était de 190 USD par personne (sans réduction pour les enfants!) ce qui fait 950 USD pour un tour d’une journée qu’on pourrait très bien faire avec Mandala!!! Après avoir magasiné plusieurs agences et négocié les tarifs, on a réussi à trouver 160 USD par personne et rien de plus bas. Cela fait tout de même 800 USD et donc plus de mille dollars canadiens pour cette excursion! Comme la caisse de bord n’est pas infinie, nous avons donc décidé d’aller faire une excursion (beaucoup, beaucoup) moins chère à Isla Santa Fe qui est en fait tout près de Puerto Ayora où nous sommes.

C’est donc avec peu d’attentes que nous sommes partis pour Isla Santa Fe qui est à environ 45 minutes en « lancha ». Surtout qu'en payant notre tour, il y avait un monsieur qui n'avait vraiment pas été satisfait de sa journée et qui voulait même se faire rembourser!!! Mais bon...

À l’arrivée dans la lancha, le guide nous demande avec un air inquiet et en regardant nos enfants : « savent-ils bien nager? ». On le rassure qu’ils ont l’habitude de faire du snorkeling mais il semble à moitié convaincu. Il faut avouer que le premier snorkeling n’était pas du tout évident : au pied d’une falaise avec du courant, des vagues et quand même assez profond (entre 20 et plus de 100 pieds)!

Après 45 minutes de haute mer, on nous amène longer des falaises volcaniques où nous pouvons voir des fous à pieds bleus et des fous de nasca (fous masqués) qui sont plus gros (Pequero Pata Azul et Pequero Nasca en Espagnol). Puis, on saute tous à l’eau en snorkeling au pied de ces falaises, Alexia étant la première, comme d’habitude! Le guide a alors vite compris qu’il n’aurait pas à « s’inquièter » de nous...

L’eau était étonnement claire, en fait, beaucoup plus claire que toutes les autres places qu’on avait fait aux Galapagos. Ça commençait donc particulièrement bien cette journée! En plus d’une multitude de gros poissons dont le poisson napoléon que l’on retrouve uniquement dans l’océan Pacifique, nous avons la chance de pouvoir nager avec plusieurs tortues marines. En fait, il y en avait des dizaines et des dizaines qui venaient nager tout autour de nous. Alexia, malgré son wet suit long 4mm/3mm s’amusait et réussissait (c’est très difficile de plonger avec un wet suit car ça nous fait flotter!) à plonger à plusieurs pieds sous l’eau pour aller les voir! Nous étions tout excités puis on a eu la chance de voir un diable de mer (raie mobulo) qui ressemble un peu à une raie manta mais en plus petit (pas de photo...). Pour couronner le tout, deux raies-aigles du Pacifique et une pastenague firent leur apparition! Wow, wow et wow!! Ça commençait dont bien cette journée! En fait, seule cette plongée faisait notre journée!



Un poisson napoléon
Raie aigle

Ces tours ont en général une capacité maximale de 10 personnes, il y avait donc 5 autres personnes sur « notre » bateau. Une dame qui n’a jamais mit le pied dans l’eau de toute la journée(!), un monsieur qui nageait quand même assez bien et 3 autres adultes qui ne semblaient pas très à l’aise dans l’eau car ils se tenaient à une bouée de sauvetage. Égoïstement, c’était plutôt bien car ça faisait qu’on était pas mal seuls dans l’eau avec tous les animaux « juste » pour nous!!! Le guide a d’ailleurs terminé le snorkeling en tirant les 3 adultes accrochés à leur bouée de sauvetage alors que nos enfants continuaient à suivre sans problème et en étant bien plus à l’aise dans l’eau.

Après cette première mise à l’eau, on nous amène de l’autre côté de l’île pour faire un autre snorkeling près d’une colonie d’otaries où les jeunes otaries ont tendance à venir jouer avec les humains. Le site est magnifique, peu profond et protégé mais nous sommes un peu déçus car les jeunes otaries restent toutes hors de l’eau. Seuls quelques gros mâles dominants sont dans l’eau et ils restent près du rivage ne faisant que jeter des coups d’oeil sous l’eau. On découvre assez rapidement pourquoi il en est ainsi quand on aperçoit, tout près de nous, deux (gros!) magnifiques requins des Galapagos d’environ 2 mètres de long qui patrouillent le long de la colonie d’otaries!!! Ils aiment ajouter à leur menu un bébé otarie de temps à autre. Impressionnant!! On a dû retenir Alexia qui nageait (trop) activement vers eux pour les voir de plus près!!!!


Maman ou papa otarie qui surveille
Le requin des Galapagos... désolé photo pas très bonne... :-(




Encore quelques raies (raie aigle et pastenague), une ou deux tortues et c’était déjà terminé…


Un bon lunch nous attendait à bord! Pas mal, hein!!! Mais attendez, ce n’est pas fini! Le meilleur s’en vient…!!!!

Après ce snorkeling, nous sommes repartis avec la lancha et nous avons pêché juste assez pour attraper un beau petit thon à queue jaune, le rêve d’Édouard!!! Il était tout excité!

Sur le chemin du retour, nous sommes arrêtés à Playa Escondida qui est une plage isolée où on peu se baigner et y voir des iguanes marines. Au retour à bord de la lancha, l’équipage nous avait préparé… des sashimis de thon à queue jaune!!! Avec de la sauce soya et du wasabi mes amis!!!




Le thon pêché et mangé en sashimi!!

Heureusement que l’autre famille n’était pas friande de poisson cru, en fait, seulement une dame en a prit quelques morceaux, les autres n’y ont même pas goûté!!! Par politesse, on a tout de même essayé de retenir un peu les fauves (Édouard, Laurent et Alexia) mais peine perdue, après 10 minutes, la grosse assiette de sashimis était complètement disparue… Ahhhh que c’était bon!! Tu ne peux pas avoir plus frais que ça!!!

En résumé, quel MAGNIFIQUE, EXTRAORDINAIRE journée!!!!



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Simon a passé de longues minutes sous l’eau pour filmer le diable de mer qui nageait en compagnie d’une tortue, plusieurs tortues, les requins, la raie aigle du Pacifique et plusieurs autres raies pour se rendre compte en fin de journée que sa caméra était en mode « photo » et qu’à chaque fois qu’il pensait prendre du vidéo, il n’avait seulement qu’une photo totalement insignifiante… Vous devrez donc nous croire sur parole pour cette fois-ci car on n’a pas de vidéo et les photos sous l’eau avec la Go Pro ne donnent pas de bon résultat…


Simon est capable de réparer et d’entretenir la génératrice, le moteur, le lave-linge, le guindeau, le propulseur d’étrave, les mécanismes des toilettes, le sondeur, le pilote automatique, le radar, la fuite électrique, le système de jauge, le frigo, l’alternateur, l’hélice, le propane, la transmission, le water-maker, le système de chauffage et j’en passse!!! Mais vous savez, une Go Pro c’est "très" compliquée, ça a quand même 2 pitons…! ;-))